Archidiocèse de Yaoundé: Les sept péchés capitaux de Mgr Jean Mbarga

Yaoundé, 01 Août 2013
© Guy RAYMOND ELOKAN | L'Anecdote

A peine nommé administrateur apostolique de l'archidiocèse de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga semble avoir perdu tout sens de pondération. Pourquoi?

D'après plusieurs chrétiens catholiques rencontrés 48 heures après la renonciation de l'ex archevêque métropolitain de la ville de Yaoundé Mgr Victor Tonyè Bakot de ses charges de berger de l’Église, et la nomination par le saint siège de Mgr Jean Mbarga évêque d'Ebolowa comme administrateur apostolique de l'archidiocèse de Yaoundé, l'on ne sait plus à quel saint se vouer. «Tellement ces changements ont été brusques et nous embarrasse», déclare un maître de chœur rencontré à la Paroisse Marie Reine des apôtres du quartier Mvolyé de Yaoundé. Mais ici aussi, les chrétiens catholiques visiblement très embarrassés sont dans une véritable stupeur des prochains actes que viendrait à prendre l’Évêque venu d'Ebolowa. Et pour bien comprendre leur état d'esprit, il convient de relever que, dès sa désignation dans l'après —midi de la renonciation en matinée du lundi 29 juillet dernier de Mgr Victor Tonyè Bakot, Mgr Jean Mbarga n'a pas attendu pour traduire en acte la plénitude des droits que lui confère sa désignation comme administrateur apostolique.

Tout de suite, comme pourchassé par un beau diable, L'évêque d'Ebolowa a rapidement et illico presto signé une note de placement des prêtres dans l'archidiocèse de Yaoundé qui a suscité un véritable tollé général. On apprenait par exemple que l'ancien recteur de la cathédrale Notre Dame des Victoires était renvoyé à la craie, le Secrétaire à l’Éducation à d'autres pavillons, le Vicaire général cirer ses bottes. .. Sur les ondes de la Crtv poste national, invité en page magazine du journal de 13h00, le désormais administrateur apostolique de l'archidiocèse de Yaoundé expliquait avoir pour ces nominations, fait ce que «certains prêtes désiraient» sans toute fois, les avoir cité. Mgr Jean Mbarga avait donc écouté certains prêtres pour assoir «une équipe canoniquement autorisée». Est-ce à dire que dans l'archidiocèse de Yaoundé bien avant la renonciation de Mgr Victor Tonyè Bakot il y avait dans la gestion et le gouvernement de l’Église catholique romaine qui est à Yaoundé, des prêtres ayant évolué en dehors des canons de l’Église? Une question qui vaut tout son pesant d'or au moment où l'opinion actuellement se perd de plus en plus en conjecture. Mais Mgr Jean Mbarga, toujours invité par la Crtv radio a semblé affirmé que Mgr Victor Tonyè Bakot «un grand pasteur, un homme de foi» était physiquement fatigué. Et de plus que, répondant à la question de savoir s'il était venu couper des têtes à Yaoundé, l'évêque d'Ebolowa répondait au journaliste- interviewer Belobo Nnanga que le Monseigneur qu'il était «n'était pas venu couper des têtes à Yaoundé». Mais d'où vient —il donc que, dans le vaste chamboulement du 30 juillet dernier, l'équation ethnique soit correctement apparue? Tous les prêtres dans la note de placement signé de Mgr Jean Mbarga sont Béti.

Or, à bien l'entendre, l'administrateur apostolique de l'archidiocèse de Yaoundé, de ses propres dires, souhaitait une église réunie sans aucune forme de marginalisation et autant, préconisait une rationalisation des méthodes de travail. Dans ses premiers actes, rien n'y transparait. On a plutôt l'impression de plonger dans de la précipitation, sans aucune observations ni soutenue, ni participative. Le prélat aurait-il oublié cette maxime biblique qui dit qu'il n'y a pas de vertu sans patience?

Toujours est-il que le nouveau placement des prêtres dans l'archidiocèse de Yaoundé renvoie à des ressouvenirs au sens platonicien du terme: En effet, depuis le décès de Mgr Jean Zoa, les Ewondo du département du Mfoundi pensaient que le moment était venu pour l'un des leurs de gérer le diocèse régissant leur département. Or la nomination par le Saint siège de Mgr André Wounking avait tellement suscité de mécontentement dans le diocèse de Yaoundé que jusqu'aujourd'hui, plusieurs restent convaincus que la mort de ce prélat originaire de l'Ouest était le fruit d'un complot bien ourdi. Mgr Victor Tonye Bakot en remplaçant Mgr André Wounking n'avait jamais été considéré par les autochtones comme tel. Et comme les esprits continuaient à s'échauffer d'avantage, l'ancien nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Équatoriale Elisio Antonio Ariotti craignant un nouveau scandale convoqua les dignitaires du Mfoundi et leur posa la question de savoir lequel de leurs fils était à même d'occuper le poste d'archevêque de Yaoundé. Aucun nom ne fut donné. Le lourd passé des uns et des autres plaidait en leurs défaveurs. L'ancien curé de Nsam Efoulan, Christophe Zoa fut nommé évêque coadjuteur à la cathédrale de Yaoundé. Les Ewondo mirent leur espoir sur lui pour une éventuelle succession au point de lui offrir une «Prado» puisque sa veille Mercedes ne semblait plus digne de son rang. Mais un beau matin Mgr Christophe Zoa fut nommé évêque de Sangmelima. Christophe Zoa parti, tous les projecteurs se retournèrent sur Mgr Victor Tonyè Bakot. Avec les derniers événements, le Pape semble avoir écouté la volonté des Béti en nommant un administrateur apostolique originaire de cette ethnie dans l'archidiocèse de Yaoundé.

Or, le comportement de ce dernier amène à s'inquiéter sur l'avenir de l'archidiocèse au point où on ne serait pas étonné qu'il ne soit pas maintenu à son poste. Une façon comme une autre de remettre en exergue la terrible tragédie des béti par les béti. En plus Mgr Jean Mbarga estime que les homosexuels ne devraient pas être marginalisés à cause de leur orientation, mais qu'ils doivent être intégrés dans la société pour une conversion comme l'a souhaité le pape François lors des Journées mondiales de la jeunesse organisées récemment à Rio de Janeiro au Brésil. Le Pape François avait alors déclaré: «les homosexuels ne devaient pas être marginalisés ou faire l'objet de jugements, sans s'écarter toutefois de la position de l’Église catholique qui considère les actes homosexuels comme un péché». De là à bénir bientôt un mariage homosexuel, on en est pas si éloignée. Le péché de l'homosexualité va-t-il rentrer dans les us dans notre Église? Les chrétiens catholiques sont inquiets.., En attendant le retour du Christ. C'est vrai comme cela se dit: le diable n'est pas en enfer, mais au paradis.


01/08/2013
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